
Le droit du travail n'impose pas de règles précises aux employeurs en cas de canicule. Ils doivent toutefois assurer à leurs salariés un environnement de travail sans danger pour leur santé physique et mentale.
Employés en cas de canicule : quels sont vos droits ?
Environnement de travail sécurisé : une obligation de l'employeur
En cas de canicule, le ministère du travail livre quelques conseils aux employeurs. Lorsque l'environnement de travail n'est pas climatisé, il est notamment préférable d'offrir aux employés un rythme de travail adapté :
- aménagement des horaires de travail ;
- limitation des tâches nécessitant un effort physique important ;
- augmentation de la fréquence des pauses.
- point d'eau dans les locaux (obligatoire de toute façon) ;
- brumisateurs et ventilateurs ;
- fermeture des volets, etc.
L'obligation pour l'employeur de prendre des mesures pour le bien-être de ses employés dépend des efforts physiques que demande leur travail :
- pour un travail léger (travail manuel à une table) ou très léger (travail de bureau) : la température maximale est de 30 °C ;
- pour un travail semi-lourd (en position debout) elle est de 26,7 °C ;
- pour un travail lourd (manutention manuelle d’objets lourds) : elle est de 25 °C.
Salariés : protégez-vous !
Salarié, une canicule ne justifie pas tous les écarts. De votre côté, prenez également vos précautions :
- Hydratez-vous souvent, ne buvez pas d'alcool.
- Privilégiez des repas légers et rafraîchissant.
- Reposez-vous bien la nuit.
- Ne soyez pas tenté de travailler trop vite. Avec la chaleur, vous vous fatiguerez plus vite !
- Enfin, adaptez votre tenue vestimentaire :
- Portez des vêtements amples et légers, tout en conservant une tenue correcte.
- Couvrez-vous la tête.
En cas de doute, la plate-forme téléphonique « Canicule » est accessible de 9 heures à 19 heures au 0 800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fixe) ; ce service vous informera sur les recommandations sanitaires à suivre en période de fortes chaleurs.
En cas de danger : exercer son droit de retrait
Si le salarié estime que travailler représente un risque pour sa santé, il peut exercer son droit de retrait :
- Cela signifie qu'il refuse de travailler dans ces conditions.
- Le motif invoqué par le salarié doit alors être considéré comme un danger grave et imminent.
- L'employeur peut alors :
- l'accepter et laisser le travailleur se reposer ;
- le refuser, auquel cas c'est le juge prud'homal qui tranchera.
Par exemple, un salarié qui travaille sur un toit peut refuser de travailler 5 heures d'affilée sous de fortes chaleurs.
Soyez sûr de connaître vos droits :
- Si votre employeur conteste votre droit de retrait, vous êtes en droit de saisir le conseil des prud'hommes. Attention toutefois, si votre motif n'est pas considéré comme valable, votre demande sera rejetée.
- Toutefois, intenter une action en justice peut s'avérer complexe et stressant. Pour mettre toutes les chances de votre côté, consultez notre astuce Procès prud'hommes : conseils pour une procédure rapide et juste.
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Droits des salariés
Sommaire
- Droit d'alerte et de retrait
- Prévenir le CHSCT ou le CSE
- Porter plainte
- Faire intervenir l'inspection du travail