À quoi sert ce modèle de courrier ?
Important : l'ordonnance n° 2017-1386 du 22 septembre 2017 portant réforme du Code du travail a opéré une fusion des instances représentatives du personnel (IRP) - les délégués du personnel (DP), le comité d'entreprise (CE) et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) - en un comité social et économique (CSE). La mise en place des CSE se fera à compter du 1er janvier 2018, progressivement, au fur et à mesure des élections professionnelles dans l'entreprise. Elle sera réalisée au plus tard le 1er janvier 2020.
L'ancien article L2325-44 du Code du travail ouvrait le bénéfice aux élus titulaires du CE de la DUP, d’une formation économique.
Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, les membres du CSE élus pour la première fois bénéficient également de cette formation économique en application de l'article L. 2315-63 du Code du travail. Cette formation peut notamment porter sur les conséquences environnementales de l'activité des entreprises.
Cette formation est dispensée lors d’un stage dont la participation donne lieu à congé – donc à absence du travail – faisant suite à une autorisation sollicitée auprès de l’employeur.
L’employeur recevant ce type de demande :
- peut, ou y faire droit, ou ne pas y donner de suite favorable ;
- doit lui apporter réponse dans les huit jours de sa réception.
Au-delà de huit jours, l’autorisation d’absence est réputée avoir été donnée, l’inaction et/ou le silence de l’employeur étant assimilés à un accord.
Seuls les élus titulaires (sauf accord collectif ou usage d'entreprise ouvrant le bénéfice aux suppléants) sont bénéficiaires du congé de formation économique.
Ce congé de formation est pris sur le temps de travail, décompté et rémunéré comme tel. Il n'est ni imputable ni déductible des heures de délégations. Il est en revanche imputable sur la durée totale du congé de formation économique, sociale et syndicale de l’article L. 2145-5 du Code du travail. Le financement est pris en charge par le CSE avec imputation sur la subvention de fonctionnement.
L'employeur dispose de plusieurs possibilités de réponses à la demande de congé :
- soit accord ;
- soit refus pur et simple motivé par le fait que l’absence de l’élu (salarié) aura des conséquences préjudiciables pour la production et la bonne marche de l’entreprise ou l’association ;
- soit report du départ en congé
pour :
- raison d’atteinte du quota annuel d’absences pour congé de ce type dans l’entreprise ou l’association ;
- éviter une simultanéité d’absences dans les entreprises et association dont l’effectif ne dépasse pas certains plafonds.
Le refus apporté par l’employeur à une demande d’autorisation d’absence pour départ en congé de formation peut donner lieu, de la part de l’élu à qui le refus est opposé, à action judiciaire (saisine du Conseil de Prud’hommes aux fins qu’il statue en référé - urgence).